Au lendemain de l’éclatante victoire de Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, le Président élu du je Gabon, nous sommes allés à la rencontre du Ministre des Comptes Publicis et de la Dette, Charles MBA. Avec lui, nous avons abordé plusieurs sujets : son sentiment personnel ; la politique du Président de la République ; l’économie du Gabon ainsi que celle de la sous-région Le Président de la Transition et candidat Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a gagné l’élection présidentielle, et est désormais Chef de l’État . Quel est vôtre sentiment au terme de ce scrutin ? D’abord en tant que Président de la Transition, il était Président de la République. Il est aujourd’hui Président élu de la République. Après on enlèvera le terme “élu” quand la Cour constitutionnelle aura fait la proclamation constitutionnelle qui est légale. Pour ce qui est de nos sentiments, je suis très partagé. Peut-être avant de venir aux sentiments, il faut parler des faits. Les faits sont que l’élection du Président OLIGUI est un plébiscite. Voilà un homme qui a été élu à l’élection du président de la République à 90%. C’est un plébiscite, c’est quasiment l’unanimité. Il y a des raisons à cela, si bien que cela peut bien surprendre, notamment dans les pays européens ou ailleurs qu’ici, mais il faut contextualiser, bien comprendre de quoi il s’agit. Si on veut contextualiser, il faut dire que nous venons d’une soixantaine d’années assez particulière surtout de 14 années d’une gouvernance que j’ai parfois qualifiée de calamiteuse à tous égards. Au niveau politique, économique, social, au niveau de la gestion des institutions etc. Et c’est le Président OLIGUI qui a sorti le Gabon de cette situation. C’est normal que les Gabonais puissent le lui reconnaître unanimement, en votant pour lui. Nous venons d’une situation économique, sociale et financière dramatique. On voit bien que pour pour ce qui est de l’économie ( nous y reviendrons tout à l’heure), la confiance dans les Gabonais est revenue. D’ailleurs les chiffres le montrent, avec des taux de croissance qui sont envisagés, même s’ils ne cassent pas la baraque, on dirait, parce qu’on n’en est pas encore à des niveaux de 7 ou 8% de taux de croissance. Mais quand on envisage 2%, on se dit d’un coup que ça sera plus 3,5%. On voit bien que la confiance est revenue ; quand on regarde la manière dont nous avons bénéficié de moyens, des emprunts, nous faisons des levées de fonds, nous voyons bien que la confiance est revenue vis-à-vis de nos partenaires. Il y a un contexte qui fait que les Gabonais ne pouvaient que plébisciter le Président OLIGUI NGUEMA. Si vous demandez quel est mon sentiment, c’est un grand sentiment de fierté, parce je suis membre du gouvernement de la Transition et nous avons battu campagne pour dire aux Gabonais ce qu’ils savaient déjà, c’est-à-dire il fallait que le Président OLIGUI poursuive le travail qu’il a commencé. Primo en libérant le pays, secondo en mettant le pays en chantier, mais aussi en montant qu’on peut faire une gouvernance qui soit efficace, qui soit sociable, qui soit empreinte d’empathie pour le peuple gabonais. Et les mesures qui sont prises, qu’elles regardent les retraités, qu’elles regardent les bourses pour les jeunes, qu’elles regardent les Agents publics pour lesquels on fait les rappels de solde, indiquent que ce gouvernement est au service des Gabonais. Malheureusement je ne peux pas le dire dans ma langue, mais la gouvernance, le style de gouvernance qui est un style pragmatique, qui recherche l’efficacité, qui est empathique et qui est très empathique à l’endroit des Gabonais. C’est la touche OLIGUI NGUEMA. Parlant des Hommes politiques que vous avez connus dans le passé, il y avait huit candidats, parmi lesquels Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA. Pourquoi l’avoir soutenu et pas un autre ? D’abord parce que, comme tous les Gabonais, je considère qu’il a libéré notre pays et parce que c’est un homme de paix qui a des valeurs ; des valeurs morales, des valeurs de paix, des valeurs de gouvernance, des valeurs de recherche de la transparence. Vous parlez de l’élection ? Regardez depuis les années 90, c’est la seule fois où on aura fait une élection présidentielle sans violences. Sans violences d’aucune sorte. Je n’ose même pas dire qu’il s’agit des élections où on ne déplore pas une victime. Une élection sans violences. Il n’y a pas eu d’altérations. Je peux même aller plus loin en affirmant que même les faits divers se sont arrêtés, parce qu’on ne déplore pas d’accidents sur les routes etc. C’était ouvert : il y a de l’observation, il y avait des observateurs internationaux, des ONG internationales, nationales, etc. Tout le monde observe et on voit bien qu’il y a des valeurs pour un homme qui veut faire des choses dans la transparence. Nous les ferons dans la liberté. Il y a huit autres candidats ayant pris part au scrutin, comme vous le mentionniez tout à l’heure. Il y a l’ouverture médiatique. Vous mêmes vous êtes ( médias camerounais , NDLR) présents sur notre territoire, et vous avez pu circuler sans entrave etc. Il a libéré le pays parce qu’il avait des valeurs ; il a gouverné le pays avec beaucoup de valeurs. Pour moi c’est important de gouverner une collectivité sur la base des valeurs, et il en a. Quand vous écoutez les discours d’ici, vous entendez Honneur et Fidélité à la Patrie. Ce ne sont pas de vains mots dans la bouche du Président OLIGUI. La patrie c’est quelque chose d’important. Vous avez parlé de plébiscite tel que souhaité par votre état-major. Un taux de participation très intéressant. Tout cela parle-t-il aux Gabonais ? Les Gabonais sont installés dans la dignité. Je pense que c’est pour cela qu’ils s’expriment. Ils veulent dire au monde entier que le Gabon c’est quelque chose d’important. C’est le sentiment d’honneur retrouvé. Et chacun a besoin de l’exprimer. Je suis issu d’une zone rurale du côté d’Oyem, et tout le monde vote chez moi. Dans